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Les vacances en France • Vercors / Isère / Alpes, part. I

    On avait envie de vous raconter nos dernières vacances. C’était en août de l’année dernière, on les a débutées avec le festival qui est devenu notre RDV du milieu d’été : le Sylak. Après 3 jours de guitares saturées, des bières oubliées dans le congélo de la tente équipée, de bains sauvages dans l’Ain, de soirée mousse et de claques sur les fesses avec les copain.ine.s, on a pris la voiture et on est descendu.e.s encore plus bas. Ces vacances en France, c’est une grande première pour nous : on est plutôt adeptes de la découverte de pays étrangers, d’exotisme (je rigole), d’heures d’avion dans la panique la plus totale (pour moi), bref, de dépaysement. Spoiler alert : ça a quand même été le cas.

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    Premier stop à Aix-les-Bains, cette petite ville thermale qui doit grandement son charme au Lac du Bourget qu’elle longe sur quelques kilomètres. Après une petite marche durant laquelle on assiste à l’engueulade du siècle d’un père déjà à bout de nerfs avec des enfants qui n’en mènent pas large, baignade bien méritée dans le fameux lac. Si l’on doit retenir quelque chose de ce passage à Aix-les-Bains, ce sont les fabuleux burgers de Chez Mimi’s. Disons qu’on y est retourné.e.s le soir même, en se concertant à peine 30 secondes.

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    Direction l’Isère dès le lendemain : la route est belle, arborée, en lacets. On se trouve au cœur du Massif de Belledonne et on aperçoit au loin la Chaîne de Belledonne. Le jour décline alors qu’on roule et on trouve un petit camping un peu roots, chaleureux et très pentu à Saint-Martin d’Uriage. On installe la tente rapidement, on déplie nos deux fauteuils (pour la seule et unique fois des vacances ; on préfèrera être assis.e.s par terre comme des enfants) et on se pose là, avec une vue incroyable sur le soleil couchant, dominant le Vercors et la vallée de l’Isère. C’est calme et reposant, et pour la première fois depuis qu’on est parti.e.s, on se sent vraiment en vacances. 

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    Le lendemain, nouvelle étape : nous voilà parti.e.s en direction du Vercors et cette fois-ci on vise Choranche et sa grotte cristalline. Nous sommes dans la première partie du voyage, et un programme musclé nous attend à partir de la deuxième semaine. On décide donc de prendre notre temps et de faire les choses à notre rythme. Le Vercors offre un paysage saisissant de falaises abruptes et de nature vallonnée. Arrivé.e.s à l’entrée de la grotte, on aperçoit la foule, les voitures et les touristes pressé.e.s. On nous dit qu’il y a 4 heures d’attente mais que l’on peut réserver un billet et revenir plus tard. Soit. On a vu un petit chemin en contrebas – on prend notre billet et on s’éloigne pour marcher un peu, en pantalons de ville, sous un soleil de plomb et en plein SPM pour ma part. Alors, c’est joli la vue, et ça fait du bien de marcher. Mais c’est un peu trop pour moi, je craque au bout de 30 minutes, je suis trempée, je fonds, littéralement. On se décide à faire demi-tour et ça tombe bien, sur le chemin de la grotte il y a un petit café en extérieur, qui vend des produits locaux. Il y a quelques marches à grimper, on fait nos petits achats et on s’installe où on le souhaite, sur les hauteurs des falaises. Il y a des hamacs, des petits abris de bois et cette vue magnifique sur la nature environnante. On reste là deux heures, je ne résiste pas longtemps à l’envie de me vautrer dans un hamac et les minutes passent, en toute tranquillité. Après cette sieste bien méritée, il est temps pour nous de remonter à la grotte pour la visite. On ne retiendra rien de très spectaculaire : c’est très beau certes, mais entièrement pensé pour l’homme, mis en scène et dénaturé. On s’y attendait un peu, on n’est pas vraiment surpris.es. C’est la fin de la journée pour nous, il nous reste à trouver un camping pour passer la nuit. On choisira le camping municipal, sans charme (hormis la vue sur les falaises) mais à un prix défiant toute concurrence. De toute manière, on ne compte pas s’éterniser, on serait bien resté.e.s dans les hamacs du Cabane Café.

    Living my best life.

    Quatrième jour : on attaque les choses sérieuses ! On quitte le Vercors pour se rapprocher du Parc National des Ecrins, en 2 petites heures de voiture. On a trouvé une “petite” randonnée à faire, qui mène à un lac de montagne, le Lauvitel. Après un premier départ raté (au bout de 10 minutes de marche, on se rend compte qu’on a oublié le couteau dans la voiture, Celim fait un aller-retour express pour aller le chercher – mon héros), on attaque une bonne grimpette d’une heure, alternant zones ombragées et sections en plein soleil ; et ça ne fait que grimper. Non stop. Cette fois-ci je suis habillée pour et je ne suis plus en SPM : banco, grosse patate ! Au bout d’une heure, la végétation s’assèche, les arbres se font plus timides et les insectes font leur entrée en scène. Grosses sauterelles rouge et noir, scarabées, bourdons : ils mènent la danse. On voit se dessiner des cimes au fond du paysage, on sent que le lac n’est plus loin. Et en effet, quelques pas de plus nous mènent à un point de vue surplombant celui-ci, son bleu glacé et son immobilité. Il nous reste quelques mètres à faire, en plein soleil et sur un chemin de cailloux couleur sable pour atterrir sur une petite plage de cailloux et approcher l’eau qui scintille sous les rayons du soleil. On pique-niquera ici, au bord de l’eau. Je trempe un pied puis l’autre, la température n’excède pas les 15 degrés. Des personnes se baignent, je n’ai pas le courage d’y aller – pas de maillot de bain non plus et pas le cran de notre voisine de gauche qui elle a laissé tomber fringues et culotte comprise pour se délecter de l’eau fraîche dans son plus simple appareil. Celim fait preuve d’un courage sans précédent et plonge, en caleçon rose, contrastant totalement avec la dominante turquoise du lac. Il est beau et fier, mais ne reste pas plus de deux minutes. N’abusons pas. On reste un petit moment au bord du lac et on entame tranquillement la descente. On se trouve à quelques minutes en voiture de la commune de Bourg d’Oisans, en Auvergne-Rhône-Alpes. On fait étape dans un camping propret, avec piscine et spectacles de magie le soir. Celim ne veut pas faire cobaye, je ne comprends pas. On discute du programme du lendemain, Guide du Routard à la main : plusieurs choix de randos, avec différents niveaux de difficulté. Il y en a une qui nous fait de l’oeil, un petit 800 mètres de dénivelé pour “très bons randonneurs” mais “le must en matière de panorama”.

    – “tu crois qu’on est des assez bon.ne.s randonneur.se.s, nous ?”

    (la suite au prochain article)

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