#PREQUELLE
J’ai toujours préféré les pays nordiques. C’est comme ça, je ne suis pas fan de grosses chaleurs, j’aime les paysages calmes et les faibles fréquentations touristiques. Ça faisait quelques mois que je tannais Celim pour qu’on réserve nos billets d’avion pour l’Islande. On en parlait sans vraiment se projeter, on savait que c’est un voyage qui se prépare longtemps à l’avance et qui nécessite un certain budget.
Et puis on a eu trente ans, à quelques mois d’écart.
Ma mère, mon beau-père et mon parrain m’ont fait cadeau d’une petite somme, pour le voyage de mon choix. En janvier, on s’est décidé.e.s. J’étais avec des amies, Celim à la maison en train de regarder les billets d’avion. Je ne sais plus pourquoi ça s’est passé à ce moment-là, un coup de tête, une folie. « Viens on prend les billets ». « D’accord mais t’es sûr qu’on se plante pas sur les dates, hein ? » On a échangé quelques messages, des coups de fil, j’ai appelé ma mère, mes copines se marraient. Et on l’a fait, on a pris nos billets pour l’Islande.
Rendez-vous pris du 4 au 19 juin, 23 kilos de bagages autorisés, tout à penser.
C’est parti.
#ORGANISATION
On savait qu’on s’embarquait pour une grosse aventure. Qu’il faudrait donc s’équiper en conséquence.
On a commencé à chercher toutes les infos qu’on pouvait : les copain.ine.s qui prêtent leur Guide du Routard, ma mère qui avait fait ce voyage 8 ans plus tôt, les brochures, les blogs de voyage, les infos attrapées au vol. Première étape : définir un plan de route, un itinéraire. L’île étant circulaire, on part à l’Ouest ou à l’Est en premier ? Ok, on a failli faire chacun son propre trajet après une dispute, ce qui aurait pu être intéressant pour le récit mais franchement moins fun sur le plan humain.
On finit par se mettre d’accord : on commencera par le Sud, l’Est, le Nord puis l’Ouest. On se renseigne sur les différents sites, on accroche direct sur Landmannalaugar sans penser évidemment à regarder les périodes d’ouverture des routes F (attention spoiler), la région du lac Mývatn, le Jökulsárlón, le Cercle d’Or (Þingvellir, Geysir et Gulfoss,). On découvre un peu plus tard les Îles Vestmann qu’on rajoute au road-trip ; moins une !
Notre plan de route est le suivant :
– Reykjavik
– le Cercle d’Or
– Landmannalaugar
– les Îles Vestmann
– Vík
– Skaftafell
– Jökulsárlón
– Höfn
– Mývatn
– Akureyri
– la péninsule de Vatnsnes
– Hveravellir
– Reykjavik
Je commence à travailler sur un fichier excel remarquablement documenté sur les premières lignes mais qui vire vite au grand n’importe quoi sur la fin : on ne change pas une équipe qui gagne, je suis une feignasse. On calcule les temps de trajet entre chaque spot, sachant que les routes ne sont pas toutes praticables mais on croit encore dur comme fer aux routes F (deuxième spoiler), on prévoit parfois plusieurs jours au même endroit, on croise les infos, on regarde des photos, on a envie de pleurer tellement tout est beau, et on commence à faire des choix. Inutile de préciser qu’évidemment, les choses seront bien différentes de ce qu’on avait prévu une fois sur place.
Une fois l’itinéraire « bouclé », on attaque la partie matérielle. On a regardé la courbe des températures, on sait qu’il fera entre 11 et 13°C en journée, parfois jusqu’à 0°C la nuit.
Entre temps, on réserve notre voiture de location, celle qui nous servira d’hébergement à plusieurs reprises sur la fin du séjour. On sait d’avance qu’il nous faut un véhicule dans lequel on puisse dormir. On opte donc pour un Dacia Duster que l’on réserve chez Blue Car Rental et dont les sièges à l’arrière sont pliables. On compte environ 1000 euros de location pour 14 jours. Il est convenu que je roulerai pendant tout le voyage, même pas eu besoin de la jouer au chifoumi, ça tombait sous le sens puisque Celim déteste conduire – et accessoirement, on avait pas envie de payer pour un conducteur supplémentaire.
Plusieurs virées chez Décathlon pour des fringues de rando (chaussures, leggings, coupe-vent, …) mais aussi pour les duvets qui seront nos meilleurs alliés pendant le voyage. On choisit des duvets pouvant aller jusqu’à 0° (max -5°C mais là tu prévois de te peler un peu les fesses), on les essaye dans le magasin ce qui fait gentiment marrer les caissières. On récupère tente et tapis de sol chez un copain, un petit réchaud de la part de ma mère, encore des fringues de la part des parents de Celim et … de la nourriture. On nous a averti quant aux prix là-bas, on se dit qu’on va faire une croix sur pas mal de choses sur place ; on prévoit donc de la soupe en poudre (génial), des yum-yums (au top) et des barres de céréales.
Celim a une technique de rangement complètement folle pour ses affaires, roulées en boule de manière très technique, on sent la maîtrise version Tetris ; pour moi, ça ressemble à une pile de vêtements entassés dans un sac et ça fonctionne plutôt pas mal aussi. Mais c’est peut-être parce que Celim est repassé derrière.
J-1 : le calme avant la tempête. On fait les derniers checks, on serre les dernières sangles, on prévoit ce qu’on va porter en arrivant sur place (en fait on a pas la moindre idée du climat qui nous attend). On est impatient.e.s. Les parents de Celim nous conduisent chez nos ami.e.s chez qui on mangera le soir avant de rejoindre notre hôtel à Bâle la veille du décollage.
(On parle un peu du F1 de Bâle ? Ah … Non. On me dit dans l’oreillette que … non.)
NB : ici une sélection de photos qui n’est presque pas représentative du sujet abordé mais qui montre que, quand même, on a bien rigolé.